ETAT D AME
na
je rêve d'un monde meilleur, où les gens se parlent, se regardent, s'aiment. Un monde où on ne jalouse pas, ne convoite pas, ne méprise pas, mais je ne le trouve pas. Mon monde à moi, c'était ma modeste demeure, mon havre de paix, la maison, qui je croyais, abritait tant de bonheur : là j'y trouvais l'amour, la tendresse, des sourires, des rires, la joie, les réunions de famille. Il n'en est plus rien aujourd'hui. Le malheur s'est abattu par un beau matin de juin, la déchéance professionnelle, la machine de guerre s'est mise en route, la justice qui soutient une compagnie d'assurance qui accuse à tort un homme de détournement de fonds et la spirale inférnale : bloquage de comptes, huissiers, RMI, plus de travail, 20€ en poche pour faire vivre une famille et la HONTE comme sentiment dominant ! Voir ses enfants pleurer doucement et ne savoir comment les réconforter parce que nous sommes en état de choc. S'ajoutera ma dépression, une longue descente en enfer, pas d'aide à l'horizon, ou si peu ! pas de secours ! Trois ans maintenant que nous souffrons dans notre corps, dans notre chair ; une attente interminable. Remettre le compteur à zéro tous les soirs (ouf ! encore une journée de passée dans un pseudo calme) et l'angoisse du réveil est réelle... Et ce matin, il est revenu l'huissier. Ca faisait longtemps qu'il ne se manifestait plus. Alors je me remets à trembler. Je sais maintenant qu'il me faut, bien que je m'y sois préparée, enfin je crois, m'attendre à ce que l'on vienne faire l'inventaire de nos quelques vieux meubles. Il n'y a rien d'extraordinaire chez nous, rien qui ne vaille la peine d'être saisi, rien de valeur si ce n'est à mes yeux parce qu'il y a tant de souvenirs, tant d'annéeS de labeur pour si peu... Et puisque ce n'était pas suffisant, mon cher et tendre époux n'a pas trouvé mieux que de me tromper. Je l'ai découvert en août dernier ; il voulait nous quitter pour vivre avec elle et ses trois enfants, très loin d'ici. J'ai tenté de trouver du réconfort et je me heurte à des murs d'incompréhension, il n'y a que sur ce forum que j'ai trouvé du soutien, j'ai pensé être forte mais je suis au bout de mes capacités, mes idées noires reviennent au galop. Pourquoi tant d'acharnement, qu'ai je donc fait de si mal pour mériter tant de peines ? C'est avec la mort dans l'âme que je me lève et que je me prépare pour aller travailler, mais je ne vois personne de la journée, je passe huit heures à regarder le mur de mon bureau et je n'en peux plus ! Mes patrons sont adorables, d'une extrême gentillesse mais ils sont basés à quelques kilomètres. Il fallait bien qu'ils aient ses qualités pour comprendre ce que j'ai dû leur exposer : ma situation et des probables saisies arrêt sur salaire. Je n'en menais pas large : la HONTE encore et toujours. Une vie qui part en vrille. Je ne souhaite à personne de vivre ce que nous vivons, pas même à toi Natacha et pourtant tu as osé poser les mains sur mon mari, que tu le veuilles ou non tu es en parti responsable de ce chaos. Notre couple n'existe plus, il me méprise et les paroles qu'il a a ton égard ne sont pas élégantes, je ne sais pas ce que tu lui as fait ou pas fait, mais il me remercie de lui avoir sauvé la vie ! Drôle de façon de me remercier : en me négligeant au possible, en me malmenant. Je suis très malheureuse, je ne souhaite plus sortir la tête hors de l'eau. J'implore parce que je n'ai pas encore trouvé le courage de passer à l'acte, qu'on mette un terme à mes souffrances !
Oui je suis lâche, las !
Je rêvais d'une vie saine, sans haine, sans dispute, sans mensonge, sans trahison !
Oui j'ai idéalisé le genre humain et plus particulièrement celui que j'aime encore malgré tout
Oui je me suis trompée, il n'y a que méchanceté, jalousie, convoitise
Alors je ne vois pas comment l'on peut évoluer ou simplement vivre dans un monde aussi cruel. Je refuse !
La seule chose que j'ai réussi dans cette vie : nos deux enfants ; ils sont majeurs maintenant, ils sont beaux et intelligents.
J'ai mis deux agneaux au monde qui doivent évoluer dans un monde de loups. Comme je m'en veux !...
Oui je suis lâche, las !
Je rêvais d'une vie saine, sans haine, sans dispute, sans mensonge, sans trahison !
Oui j'ai idéalisé le genre humain et plus particulièrement celui que j'aime encore malgré tout
Oui je me suis trompée, il n'y a que méchanceté, jalousie, convoitise
Alors je ne vois pas comment l'on peut évoluer ou simplement vivre dans un monde aussi cruel. Je refuse !
La seule chose que j'ai réussi dans cette vie : nos deux enfants ; ils sont majeurs maintenant, ils sont beaux et intelligents.
J'ai mis deux agneaux au monde qui doivent évoluer dans un monde de loups. Comme je m'en veux !...
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