La bout du tunnel.
Chers camarades de joies et de peines,
Me voilà, semble-t-il, tiré hors de danger.
Je n'ai pas dit que les embrouilles étaient finies. Je suppose que mon ex épouse et mes ex enfants me réservent encore de nombreuses surprises. Mais disons que le volet pénal de l'affaire, si j'ai bien compris, se referme.
Il est loin le temps où j'exigeais d'être blanchi, innocenté, où j'attendais des excuses, dans la vision un peu naïve d'un improbable triomphe. Dernièrement, j'en étais à me dire que je me contenterais même d'une relaxe au bénéfice du doute. Ainsi va l'usure du temps et les dégâts collatéraux occasionnés par de telles manoeuvres diffamatoires, en termes de patience, de santé, de moral, de finances et que sais-je encore.
En fait, il y a un an, on m'a relaxé parce qu'il existait "de sérieux doutes" sur ma culpabilité. Cela reste une formule un peu tiède pour moi ; j'aurais aimé, vu ce qui la précédait, qu'on eût dit les choses plus clairement. Mais bon, je m'en suis contenté. Ce qui précédait, c'était l'énoncé des arguments qui menaient à une telle conclusion : que rien ne venait étayer le discours accusateur au plan des faits ; que mes filles n'étaient pas traumatisées ; que leur attitude s'inscrivait dans un ressentiment lié à la séparation du couple et reflétait l'attitude hostile de la mère ; que ma principale accusatrice s'était faite, en quelque sorte, la justicière de la famille... etc.
Puis, sur la base de cette décision, dont les termes me laissaient insatisfait mais libre, j'avais appris qu'un appel aurait été lancé.
En fait j'ai eu hier le fin mot de l'histoire.
Mon ex épouse, quand elle a appris sa défaite ( ma relaxe ), a immédiatement changé d'avocat. Elle a pris un vieux briscard, expérimenté, roublard, qui a aussitôt enjoint le parquet de faire appel sur la relaxe. Le procureur a chargé son substitut de lancer l'appel et celui-ci, malgré l'ordre de son supérieur, ne l'a pas fait. Il a bien laissé circuler un formulaire, mais ne l'a pas signé. Volontairement.
Pourquoi ? Parce que c'était lui qui s'était chargé du dossier, et que tout au long des débats, il avait conclu à mon innocence.
Donc un appel se baladait dans la nature, pas signé. C'est pourquoi hier, à la cour, mon avocat a pu obtenir sa nullité, à partir de quoi nous n'avons débattu que des intérêts civils. Dans ce cadre, on a bien évidemment ré évoqué l'affaire, mais non pas pour savoir si je devais être sanctionné puisque l'appel de ma décision de relaxe était non valide. Mais pour savoir si les petites chéries devaient être indemnisées et à quelle hauteur.
On m'a passé à la question, mais ce n'était que pipi de chat à côté de ce que j'avais subi il y a un an. Le président me paraissait étonnament calme, patient... L'autre m'avait humilié, poussé dans mes derniers retranchements, il était caustique, ironique, vicieux, me coupait la parole, cherchait à me destabiliser constamment... Disons qu'il avait tout passé au crible, dans un sens, dans l'autre, et on recommence, etc. Le président d'hier n'étant pas chargé de la même mission, s'est acquité de sa tâche mais sans hargne supeflue. Quand à l'avocat roublard, il a eu beau l'être, plus d'une fois je l'ai retourné comme une crêpe, et mon défenseur idem. Je me suis battu comme un lion. Et mon avocat a très bien plaidé.
Au final, j'ignore si ces gens voudront considérer que ma relaxe était motivée. Je suppose que oui mais en matière judiciaire, il ne faut jamais s'avancer. Quoi qu'l en soit, ils n'avaient pas à en juger. Mais s'ils ont le sentiment que je pourrais être coupable, ils prononceront à mon encontre une certaine somme, importante je dois le dire, de dommages et intérêts. S'ils sont plus dubitatifs, peut-être feront-ils une côte mal taillée, et proposeront-ils une somme inférieure ? Moi j'apprécierais qu'après deux non-lieux et une relaxe, après les arguments que nous avons développé, après le peu de consistance du témoignage de ma fille ( qui s'est contentée de hocher la tête et dont on n'a pas tiré un mot ), ils refusent les dommages et intérêts, ce qui viendrait entériner définitivement mon staut d'innocent. Mais je ne peux préjuger de rien.
Le procureur n'a rien requis. Il n'a même pas plaidé à la fin. C'est dire qu'il avait compris que je n'étais dans cette histoire qu'un pauvre bougre pris dans la tourmente. Mais ce n'est pas lui qui rend la décision finale.
Il a cependant avancé l'idée qu'il serait bon de confier ma fille à un tuteur, ce qui signifie, tout simplement, que la mère en perdrait la garde. Voilà qui montre clairement qu'il a compris le rôle malsain que celle-ci joue sur les enfants. Maintenant, cette cour a-t-elle pouvoir pour prendre une décision en la matière, et la prendra-t-elle ? Mystère.
Nous saurons dans quelque temps ce qui en sortira.
Ensuite, j'ignore si mon ex épouse peut relancer le processus au niveau d'une éventuelle cour de cassation. D'après ce que j'ai compris, l'action publique est, au niveau pénal, éteinte. Je ne risque plus la prison. Maintenant, il faudra que je me fasse confirmer tout ça par mon avocat, quand je le verrai. Mais il est possible que madame me refasse passer sur la sélette, histoire de me pourrir encore un peu la vie, d'occasionner des frais d'avocat, etc. Juste sur les dommages et intérêts si on rendait une décision non conforme à ses attentes. Tout, en fait, est possible. Enfin non, pas tout, quand même. Par exemple, ma fille pourrait, à sa majorité, relancer l'accusation, en son nom propre. Mais il faudrait pour ça qu'elle m'accuse d'autre chose. On ne peut rejuger indéfiniment la même affaire. Donc pour que ça fonctionne, il faudrait qu'elle sorte, de derrière les fagots, des faits nouveaux, de préférence plus graves que ceux qu'elle me reprochait. Ma foi, qui sait ? Un petit meurtre, pourquoi pas ? Oui, si elle arrivait à faire croire que j'ai buté une de ses copines... Mais bon, sans cadavre, c'est difficile je crois.
Bref, il semble que le processus accusatoire s'achemine vers sa fin logique. Relaxe, affaire classée, circulez, y a rien à voir.
Maintenant, pour le reste... On a un divorce qui risque d'être houleux, quand il surviendra. On a peut-être des soubresauts à redouter car la bête n'est pas encore morte, et va savoir de quelle façon elle tentera à nouveau de griffer, de mordre.
Mais elle n'est plus en position, en tous cas, de m’égorger, me saigner à blanc. En clair, elle ne peut plus me faire incarcérer. Je vais rester libre et à partir de là, je vais pouvoir continuer d'aimer ma compagne actuelle, et poursuivre mon bonhomme de chemin, avec ma santé comme elle est, dans le but de créer, tant et plus, car c'est ça qui m'intéresse dans la vie.
J’ai eu, cette nuit, un sommeil agité, après toutes ces histoires. Et au petit matin, je me suis levé. Etrange, comme des connections se font dans notre encéphale. Dans mon demi-sommeil, j’avais des visions nettes de ce que je compte entreprendre dans mon travail sur la terre. Je voyais très clairement les statuettes qui me hantent. Cette nuit, j’ai imaginé une femme qui jouerait d’un instrument entre la harpe et le lance harpon, une espèce de structure surmontée d’une arbalète géante et équipée sur les côté de réacteurs d’avion, avec des flexibles connectés à des bouteilles de gaz, des vérins, des engrenages, des poulies, des bielles, des ressorts… Je me disais que ce serait marrant d’intégrer dans le socle de la construction des coffrages d’où émergeraient des pistons, des chambres de combustion… Ou alors traiter le sol comme s’il était constitué de plaques de métal assemblées, tenues par des rangées de rivets, et y placer des écoutilles que ne renierait pas le Nautilus… Enfin, si je suis délirant, ça n’est pas dans ma sexualité ni dans le rapport aux mineurs qui ne m’intéressent nullement. Je suis atypique certes mais simplement parce que je suis un créateur, u
Me voilà, semble-t-il, tiré hors de danger.
Je n'ai pas dit que les embrouilles étaient finies. Je suppose que mon ex épouse et mes ex enfants me réservent encore de nombreuses surprises. Mais disons que le volet pénal de l'affaire, si j'ai bien compris, se referme.
Il est loin le temps où j'exigeais d'être blanchi, innocenté, où j'attendais des excuses, dans la vision un peu naïve d'un improbable triomphe. Dernièrement, j'en étais à me dire que je me contenterais même d'une relaxe au bénéfice du doute. Ainsi va l'usure du temps et les dégâts collatéraux occasionnés par de telles manoeuvres diffamatoires, en termes de patience, de santé, de moral, de finances et que sais-je encore.
En fait, il y a un an, on m'a relaxé parce qu'il existait "de sérieux doutes" sur ma culpabilité. Cela reste une formule un peu tiède pour moi ; j'aurais aimé, vu ce qui la précédait, qu'on eût dit les choses plus clairement. Mais bon, je m'en suis contenté. Ce qui précédait, c'était l'énoncé des arguments qui menaient à une telle conclusion : que rien ne venait étayer le discours accusateur au plan des faits ; que mes filles n'étaient pas traumatisées ; que leur attitude s'inscrivait dans un ressentiment lié à la séparation du couple et reflétait l'attitude hostile de la mère ; que ma principale accusatrice s'était faite, en quelque sorte, la justicière de la famille... etc.
Puis, sur la base de cette décision, dont les termes me laissaient insatisfait mais libre, j'avais appris qu'un appel aurait été lancé.
En fait j'ai eu hier le fin mot de l'histoire.
Mon ex épouse, quand elle a appris sa défaite ( ma relaxe ), a immédiatement changé d'avocat. Elle a pris un vieux briscard, expérimenté, roublard, qui a aussitôt enjoint le parquet de faire appel sur la relaxe. Le procureur a chargé son substitut de lancer l'appel et celui-ci, malgré l'ordre de son supérieur, ne l'a pas fait. Il a bien laissé circuler un formulaire, mais ne l'a pas signé. Volontairement.
Pourquoi ? Parce que c'était lui qui s'était chargé du dossier, et que tout au long des débats, il avait conclu à mon innocence.
Donc un appel se baladait dans la nature, pas signé. C'est pourquoi hier, à la cour, mon avocat a pu obtenir sa nullité, à partir de quoi nous n'avons débattu que des intérêts civils. Dans ce cadre, on a bien évidemment ré évoqué l'affaire, mais non pas pour savoir si je devais être sanctionné puisque l'appel de ma décision de relaxe était non valide. Mais pour savoir si les petites chéries devaient être indemnisées et à quelle hauteur.
On m'a passé à la question, mais ce n'était que pipi de chat à côté de ce que j'avais subi il y a un an. Le président me paraissait étonnament calme, patient... L'autre m'avait humilié, poussé dans mes derniers retranchements, il était caustique, ironique, vicieux, me coupait la parole, cherchait à me destabiliser constamment... Disons qu'il avait tout passé au crible, dans un sens, dans l'autre, et on recommence, etc. Le président d'hier n'étant pas chargé de la même mission, s'est acquité de sa tâche mais sans hargne supeflue. Quand à l'avocat roublard, il a eu beau l'être, plus d'une fois je l'ai retourné comme une crêpe, et mon défenseur idem. Je me suis battu comme un lion. Et mon avocat a très bien plaidé.
Au final, j'ignore si ces gens voudront considérer que ma relaxe était motivée. Je suppose que oui mais en matière judiciaire, il ne faut jamais s'avancer. Quoi qu'l en soit, ils n'avaient pas à en juger. Mais s'ils ont le sentiment que je pourrais être coupable, ils prononceront à mon encontre une certaine somme, importante je dois le dire, de dommages et intérêts. S'ils sont plus dubitatifs, peut-être feront-ils une côte mal taillée, et proposeront-ils une somme inférieure ? Moi j'apprécierais qu'après deux non-lieux et une relaxe, après les arguments que nous avons développé, après le peu de consistance du témoignage de ma fille ( qui s'est contentée de hocher la tête et dont on n'a pas tiré un mot ), ils refusent les dommages et intérêts, ce qui viendrait entériner définitivement mon staut d'innocent. Mais je ne peux préjuger de rien.
Le procureur n'a rien requis. Il n'a même pas plaidé à la fin. C'est dire qu'il avait compris que je n'étais dans cette histoire qu'un pauvre bougre pris dans la tourmente. Mais ce n'est pas lui qui rend la décision finale.
Il a cependant avancé l'idée qu'il serait bon de confier ma fille à un tuteur, ce qui signifie, tout simplement, que la mère en perdrait la garde. Voilà qui montre clairement qu'il a compris le rôle malsain que celle-ci joue sur les enfants. Maintenant, cette cour a-t-elle pouvoir pour prendre une décision en la matière, et la prendra-t-elle ? Mystère.
Nous saurons dans quelque temps ce qui en sortira.
Ensuite, j'ignore si mon ex épouse peut relancer le processus au niveau d'une éventuelle cour de cassation. D'après ce que j'ai compris, l'action publique est, au niveau pénal, éteinte. Je ne risque plus la prison. Maintenant, il faudra que je me fasse confirmer tout ça par mon avocat, quand je le verrai. Mais il est possible que madame me refasse passer sur la sélette, histoire de me pourrir encore un peu la vie, d'occasionner des frais d'avocat, etc. Juste sur les dommages et intérêts si on rendait une décision non conforme à ses attentes. Tout, en fait, est possible. Enfin non, pas tout, quand même. Par exemple, ma fille pourrait, à sa majorité, relancer l'accusation, en son nom propre. Mais il faudrait pour ça qu'elle m'accuse d'autre chose. On ne peut rejuger indéfiniment la même affaire. Donc pour que ça fonctionne, il faudrait qu'elle sorte, de derrière les fagots, des faits nouveaux, de préférence plus graves que ceux qu'elle me reprochait. Ma foi, qui sait ? Un petit meurtre, pourquoi pas ? Oui, si elle arrivait à faire croire que j'ai buté une de ses copines... Mais bon, sans cadavre, c'est difficile je crois.
Bref, il semble que le processus accusatoire s'achemine vers sa fin logique. Relaxe, affaire classée, circulez, y a rien à voir.
Maintenant, pour le reste... On a un divorce qui risque d'être houleux, quand il surviendra. On a peut-être des soubresauts à redouter car la bête n'est pas encore morte, et va savoir de quelle façon elle tentera à nouveau de griffer, de mordre.
Mais elle n'est plus en position, en tous cas, de m’égorger, me saigner à blanc. En clair, elle ne peut plus me faire incarcérer. Je vais rester libre et à partir de là, je vais pouvoir continuer d'aimer ma compagne actuelle, et poursuivre mon bonhomme de chemin, avec ma santé comme elle est, dans le but de créer, tant et plus, car c'est ça qui m'intéresse dans la vie.
J’ai eu, cette nuit, un sommeil agité, après toutes ces histoires. Et au petit matin, je me suis levé. Etrange, comme des connections se font dans notre encéphale. Dans mon demi-sommeil, j’avais des visions nettes de ce que je compte entreprendre dans mon travail sur la terre. Je voyais très clairement les statuettes qui me hantent. Cette nuit, j’ai imaginé une femme qui jouerait d’un instrument entre la harpe et le lance harpon, une espèce de structure surmontée d’une arbalète géante et équipée sur les côté de réacteurs d’avion, avec des flexibles connectés à des bouteilles de gaz, des vérins, des engrenages, des poulies, des bielles, des ressorts… Je me disais que ce serait marrant d’intégrer dans le socle de la construction des coffrages d’où émergeraient des pistons, des chambres de combustion… Ou alors traiter le sol comme s’il était constitué de plaques de métal assemblées, tenues par des rangées de rivets, et y placer des écoutilles que ne renierait pas le Nautilus… Enfin, si je suis délirant, ça n’est pas dans ma sexualité ni dans le rapport aux mineurs qui ne m’intéressent nullement. Je suis atypique certes mais simplement parce que je suis un créateur, u
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