MIA ou "La souffrance au quotidien."
De
Bonjour,
J'ai choisi de poster ici, non pas pour me plaindre mais pour évacuer ce mal-être permanent et quotidien. J'avoue que j'espère trouver ici un peu de compréhension tout de même, peut-être des avis intéressants, du vécu.
MIA. Ce nom, il me suit et me poursuit. C'est son nom, le nom de ma maladie. Boulimie...
Elle a un prénom ma maladie, c'est pas la classe, ça? Tellement présente, je fais tellement de concessions, d'efforts pour elle, qu'elle en deviendrait presque une personne à part entière.
Je pense à elle sans cesse. MANGER. La nourriture dirige ma vie, je vis pour manger (ou pour ne pas manger parfois) je pense sans arrêt à mes repas, mes crises, mes kilos.
Moi qui suis une battante une vraie, qui suis passée par tellement d'épreuves, qui maitrise tout... Oui, je maitraise TOUT. Sauf Mia.
Mia décide de ma vie, de comment je vais me sentir au long de la journée, de si je vais pleurer aujourd'hui.
Elle décide si je vais être raisonnable, ou alors si je vais manger à m'en faire péter l'estomac. Si Mia l'a décidé, je peux ingurgiter tellement de nourriture que je finis par ne plus pouvoir me déplacer.
Oui, car malgré toute la volonté dont je fais preuve, Mia mène ma vie. J'ai bien trouvé une méthode pour la contrer (je n'ai presque pas de nourriture chez moi, juste quelques légumes), mais elle arrive quelquefois à me faire flancher quand même, à me faire sortir et acheter de la nourriture. Et j'achète, Nutella et glaces, biscuits et confiture, pain et crêpes. Que je mange dans le quart d'heure qui suit. Car Mia est impatiente, elle ne me laisse même pas savourer, il faut que j'avale tout très vite.
Vous devez vous demander comment je peux manger contre mon gré, alors que personne ne m'enfonce la nourriture dans la bouche... Mia le fait. Tout ça c'est la faim, mais pas cette faim que vous connaissez. Chez moi c'est une faim d'amour, de reconnaissance... Non rassasiable par la nourriture. Mais la nourriture me remplit, elle. Peut-être pas de ce dont j'ai réellement besoin, mais c'est tout ce que j'ai trouvé.
De toute façon maintenant c'est trop tard pour revenir en arrière, j'ai vendu mon corps et mon âme à Mia, elle le sait, elle joue avec moi.
Je pourrais vous en parler des heures, car elle fait partie de ma vie depuis 6 ans maintenant. Je pourrais aussi, à l'occasion, vous parler d'Ana. Mais Ana est moins présente car Mia la domine.
Je n'appelle pas au secours, je ne me plains pas, je raconte. Cela me fait du bien.
J'espère que vous ne me trouverez pas barbante ou prise de tête. Que vous me preniez pour une folle m'împorte peu, de toute façon je n'estime pas être saine d'esprit.
Avec tout mon amour,
Del.
J'ai choisi de poster ici, non pas pour me plaindre mais pour évacuer ce mal-être permanent et quotidien. J'avoue que j'espère trouver ici un peu de compréhension tout de même, peut-être des avis intéressants, du vécu.
MIA. Ce nom, il me suit et me poursuit. C'est son nom, le nom de ma maladie. Boulimie...
Elle a un prénom ma maladie, c'est pas la classe, ça? Tellement présente, je fais tellement de concessions, d'efforts pour elle, qu'elle en deviendrait presque une personne à part entière.
Je pense à elle sans cesse. MANGER. La nourriture dirige ma vie, je vis pour manger (ou pour ne pas manger parfois) je pense sans arrêt à mes repas, mes crises, mes kilos.
Moi qui suis une battante une vraie, qui suis passée par tellement d'épreuves, qui maitrise tout... Oui, je maitraise TOUT. Sauf Mia.
Mia décide de ma vie, de comment je vais me sentir au long de la journée, de si je vais pleurer aujourd'hui.
Elle décide si je vais être raisonnable, ou alors si je vais manger à m'en faire péter l'estomac. Si Mia l'a décidé, je peux ingurgiter tellement de nourriture que je finis par ne plus pouvoir me déplacer.
Oui, car malgré toute la volonté dont je fais preuve, Mia mène ma vie. J'ai bien trouvé une méthode pour la contrer (je n'ai presque pas de nourriture chez moi, juste quelques légumes), mais elle arrive quelquefois à me faire flancher quand même, à me faire sortir et acheter de la nourriture. Et j'achète, Nutella et glaces, biscuits et confiture, pain et crêpes. Que je mange dans le quart d'heure qui suit. Car Mia est impatiente, elle ne me laisse même pas savourer, il faut que j'avale tout très vite.
Vous devez vous demander comment je peux manger contre mon gré, alors que personne ne m'enfonce la nourriture dans la bouche... Mia le fait. Tout ça c'est la faim, mais pas cette faim que vous connaissez. Chez moi c'est une faim d'amour, de reconnaissance... Non rassasiable par la nourriture. Mais la nourriture me remplit, elle. Peut-être pas de ce dont j'ai réellement besoin, mais c'est tout ce que j'ai trouvé.
De toute façon maintenant c'est trop tard pour revenir en arrière, j'ai vendu mon corps et mon âme à Mia, elle le sait, elle joue avec moi.
Je pourrais vous en parler des heures, car elle fait partie de ma vie depuis 6 ans maintenant. Je pourrais aussi, à l'occasion, vous parler d'Ana. Mais Ana est moins présente car Mia la domine.
Je n'appelle pas au secours, je ne me plains pas, je raconte. Cela me fait du bien.
J'espère que vous ne me trouverez pas barbante ou prise de tête. Que vous me preniez pour une folle m'împorte peu, de toute façon je n'estime pas être saine d'esprit.
Avec tout mon amour,
Del.
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