Tout à l'heure j'étais bien embêté avec la mort
Mon portable à sonné
jusque là tout est normal, c'est un portable
Au bout du fil un médecin dont je ne connaissais pas le nom se présente, comme si on se connaissait
En fait il m'appelait pour me dire que mon beau père en fait était plus ou moins entrain de partir, pneumopathie qu'il m'a dit, et il m'a fait comprendre que c'était vraiment sévère.
Il m'a dit qu'il faisait tout ce qu'il fallait pour calmer la douleur qu'il était sédaté, enfin qu'il faisait le maximum.
Et moi, c'est mon beau père, j'ai beau ne pas l'aimer, comme on devrait avoir de l'amour pour quelqu'un qui vous à élever, mais ça ne se commande pas;
Je me suis mis à l'imaginer, dans le m^me état que j'ai vu ma grand mère avant qu'elle parte, toue en souffrance en rictus, maintenu en vie parce que la vie c'est sacrée, c'est vrai que c'est sacrée la vie.
En quelques dixième de secondes tout ça m'est revenu en tête, et j'ai tout de suite demandé au médecin s'ils allaient s'acharner sur lui et le maintenir en vie coûte que coûte, et il m'a sussurrer une réponse on ne peut plus clair.
Non, mais on fera tout ce qu'il faut pour qu'il n'ait pas mal. enfin c'était dit autrement.
Alors voilà, du coup je me sens les deux pieds dans ce débat dont nous parlions sur l'euthanasie, car mine de rien, il m'a presque dit ce que j'avais envie d'entendre.
Mon beau père en a marre de ces allers retours il l'avait dit à plusieurs reprises, aujourd'hui on dirait que c'est un aller simple.
Demain j'irai le voir en réa, j'apporterais des fleurs, je ne sais pas si on a le droit, demain je ne lui en voudrais pas de ne pas m'avoir aimé afin que j'ai pour lui de l'amour en retour, ça s'incruste tellement dans l'enfance ce genre de traces.
Mais voilà, je crois que personne ne mérite de mourir seul et je suis bien sur qu'il sera très content d'avoir sa main dans la mienne, à moins que ce soit lui qui la prenne, tout est possible.
C'est étrange cette sensation de sentir que l'on se doit d'accompagner, que même si la mort c'est un long voyage dans une solitude, je ne me vois pas le laisser sur cette idée de la solitude d'avant, sur la sensation du vide.
Je suis un demi enfant de l'abandon et lui il a été adulte trop tôt, alors demain on fera la paix sur ces enfances loupées qui se sont croisées en décalé.
Je n'ai pas envie de dire si je suis pour l'euthanasie, contre, je ne sais plus, je sais qu'il faut être juste là, et qu'être dans une période vacillante ou plus faible que moi semble me faire "viens par ici" d'un index incertain. Me donne de la force.
S'il n'accepte pas les fleurs je les donnerais à quelqu'un d'autres.
Ca n'a rien à voir avec quand il avait fallu tenir le chevreau pour le tuer avec Antonio, parce qu'il fallait bien bouffer.
Mais je sens comme un devoir d'accompagner ce vieux Monsieur, et il a déjà acquis mon pardon par sa souffrance.
Je ne sais pas quoi dire c'est demain.
C'était pas le moment, c'est jamais le moment
Ma mère ne sera pas là trop vacillante, alors, alors, alors, rien.
Pauvre vieux.
Euthanasie, pas euthanasie, papa, je ne sais pas.
E tous cas le médecin i a été d'une sacré douceur au téléphone et j'ai eu l'impression qu'il était bien content qu'on en parle posément, je crois pas que ça les amuse d'être seuls dans ces cas là, même s'ils sont des pros.
Je crois que la plupart font en sorte pour que les coeurs continuent à battre, y compris le leur.
Bon demain comment je fais ?
Rester digne
je me sens vide
S'il te plait ne bouge pas le message dans deuil, pour moi ça s'inscrit dans de l'actu, j'ai besoin que ce soit ici.
Mon Papa est actu'alité.
"papa" je l'ai pas appelé souvent comme ça celui là.
jusque là tout est normal, c'est un portable
Au bout du fil un médecin dont je ne connaissais pas le nom se présente, comme si on se connaissait
En fait il m'appelait pour me dire que mon beau père en fait était plus ou moins entrain de partir, pneumopathie qu'il m'a dit, et il m'a fait comprendre que c'était vraiment sévère.
Il m'a dit qu'il faisait tout ce qu'il fallait pour calmer la douleur qu'il était sédaté, enfin qu'il faisait le maximum.
Et moi, c'est mon beau père, j'ai beau ne pas l'aimer, comme on devrait avoir de l'amour pour quelqu'un qui vous à élever, mais ça ne se commande pas;
Je me suis mis à l'imaginer, dans le m^me état que j'ai vu ma grand mère avant qu'elle parte, toue en souffrance en rictus, maintenu en vie parce que la vie c'est sacrée, c'est vrai que c'est sacrée la vie.
En quelques dixième de secondes tout ça m'est revenu en tête, et j'ai tout de suite demandé au médecin s'ils allaient s'acharner sur lui et le maintenir en vie coûte que coûte, et il m'a sussurrer une réponse on ne peut plus clair.
Non, mais on fera tout ce qu'il faut pour qu'il n'ait pas mal. enfin c'était dit autrement.
Alors voilà, du coup je me sens les deux pieds dans ce débat dont nous parlions sur l'euthanasie, car mine de rien, il m'a presque dit ce que j'avais envie d'entendre.
Mon beau père en a marre de ces allers retours il l'avait dit à plusieurs reprises, aujourd'hui on dirait que c'est un aller simple.
Demain j'irai le voir en réa, j'apporterais des fleurs, je ne sais pas si on a le droit, demain je ne lui en voudrais pas de ne pas m'avoir aimé afin que j'ai pour lui de l'amour en retour, ça s'incruste tellement dans l'enfance ce genre de traces.
Mais voilà, je crois que personne ne mérite de mourir seul et je suis bien sur qu'il sera très content d'avoir sa main dans la mienne, à moins que ce soit lui qui la prenne, tout est possible.
C'est étrange cette sensation de sentir que l'on se doit d'accompagner, que même si la mort c'est un long voyage dans une solitude, je ne me vois pas le laisser sur cette idée de la solitude d'avant, sur la sensation du vide.
Je suis un demi enfant de l'abandon et lui il a été adulte trop tôt, alors demain on fera la paix sur ces enfances loupées qui se sont croisées en décalé.
Je n'ai pas envie de dire si je suis pour l'euthanasie, contre, je ne sais plus, je sais qu'il faut être juste là, et qu'être dans une période vacillante ou plus faible que moi semble me faire "viens par ici" d'un index incertain. Me donne de la force.
S'il n'accepte pas les fleurs je les donnerais à quelqu'un d'autres.
Ca n'a rien à voir avec quand il avait fallu tenir le chevreau pour le tuer avec Antonio, parce qu'il fallait bien bouffer.
Mais je sens comme un devoir d'accompagner ce vieux Monsieur, et il a déjà acquis mon pardon par sa souffrance.
Je ne sais pas quoi dire c'est demain.
C'était pas le moment, c'est jamais le moment
Ma mère ne sera pas là trop vacillante, alors, alors, alors, rien.
Pauvre vieux.
Euthanasie, pas euthanasie, papa, je ne sais pas.
E tous cas le médecin i a été d'une sacré douceur au téléphone et j'ai eu l'impression qu'il était bien content qu'on en parle posément, je crois pas que ça les amuse d'être seuls dans ces cas là, même s'ils sont des pros.
Je crois que la plupart font en sorte pour que les coeurs continuent à battre, y compris le leur.
Bon demain comment je fais ?
Rester digne
je me sens vide
S'il te plait ne bouge pas le message dans deuil, pour moi ça s'inscrit dans de l'actu, j'ai besoin que ce soit ici.
Mon Papa est actu'alité.
"papa" je l'ai pas appelé souvent comme ça celui là.
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