Décalages.
Salut...
Vous n'avez pratiquement pas réagi quand j'ai parlé du poids de la culture. Je me dis que je ne devrais peut-être pas vous tanner encore avec mes digressions. Mas tout bien réfléchi, je me dis aussi que je pose ici mes idées, que ça m'oblige à les mettre en forme, alors...
A présent, je pense à l'écart certain qui existe entre ce que nous aviosn révé pour nous, et ce que nous sommes. Je ne crois pas être à plaindre. On a toujours pris soin de moi, j'ai été assez privilégié - je crois même pouvoir affirmer que j'ai été élevé dans du coton, avec tous les inconvénients que ça implique : les autres étaient plus endurcis que moi, donc me sentaient faible, donc en profitaient, j'ai été un peu le souffre douleur des autres, pendant longtemps.
Ce qui m'est arrivé après, ce que mon ex femme a tenté de faire, je le lis à cette lumière. Elle n'aurait pas essayé avec un homme qu'elle aurait craint.
Indirectement, mieux vaut tard que jamais, cette épreuve m'a endurci. Enfin, un tant soit peu. Mais je me sais encore fragile. Il y a des coins où je n'irais pas traîner, des situations auxquelles je ne m'exposerais pas.
Reste qu'il subsiste, disais-je, un écart entre ce que j'aurais voulu être et ce que je suis. Alors je me demande si cet écart est dû à une certaine "injustice" de la vie, ou simplement, si nous n'avons pas les yeux plus gros que le ventre ? Car oui, nous nous imaginons en ceci, en cela, mais avons-nous réellement les capacités pour être ce personnage fantasmé, cette construction de nous-mêmes ? Moi je me voyais en musicien, et pour l'instant, on est loin du compte. La plupart des gens que je connais, que je côtoie dans ce milieu, jouent. Pas moi. Je reste dans mon coin. Certes, ça traduit plusieurs choses, mais quelle est l'importance réelle de ces choses ? Je veux dire qu'il y a des facteurs qui jouent, le fait que j'ai commencé sur le tard, le fait que je n'ai pas un niveau technique suffisant sans doute, manque d'expérience, etc. Mais il y a aussi ce que me faisait remarquer ma compagne : je ne veux pas de la place standard, j'ai mes idées bien arrêtées sur les choses. Si je me contentais de jouer du blues, du jazz, du rock, ce que font les autres, peut-être aurais-je trouver à me caser. Au lieu de quoi, je ne m'intéresse qu'à des musique qui ne sont connues que de très peu de musiciens, et encore moins jouées. Ce n'est pas du commercial, je suis hors créneau, en quelque sorte.
Il y a un décalage entre ce que nous faisons, et ce que nous rêvions de faire.
Il y a un décalage aussi entre ce que nous pensons, et ce que nous disons en réalité. Comme si nous étions incapables de dire clairement notre pensée. Manque d'affirmation de soi ?
Décalage encore, entre notre aspect et ce que nous ressentons à l'intérieur. Quand je me vois dans une glace, je me dis merde, c'est moi, ça ? Je ne me reconnais pas en celui que je vois, j'ai du mal à assumer. J'aimerais être grand, beau gosse, faire craquer les filles. Et je me trouve au contraire petit, maigrichon, avec un air de fatigué, de mec bizarre. Enfin, j'ai du mal à m'apprivoiser, à me dire que oui, c'est moi.
Décalage entre ce que la vie nous offre et ce que nous en attendions. Attentes pas correctes, ou incapacité à atteindre le but ? Vision irréaliste des choses, ou manque de volonté, de combativité ?
Enfin, voilà les questions que je me pose, et qui, une fois de plus, n'ont pas de réponse.
Sur ce, je ne vous dérange pas plus. A vous Paris, je rends l'antenne.
Ubik.
Vous n'avez pratiquement pas réagi quand j'ai parlé du poids de la culture. Je me dis que je ne devrais peut-être pas vous tanner encore avec mes digressions. Mas tout bien réfléchi, je me dis aussi que je pose ici mes idées, que ça m'oblige à les mettre en forme, alors...
A présent, je pense à l'écart certain qui existe entre ce que nous aviosn révé pour nous, et ce que nous sommes. Je ne crois pas être à plaindre. On a toujours pris soin de moi, j'ai été assez privilégié - je crois même pouvoir affirmer que j'ai été élevé dans du coton, avec tous les inconvénients que ça implique : les autres étaient plus endurcis que moi, donc me sentaient faible, donc en profitaient, j'ai été un peu le souffre douleur des autres, pendant longtemps.
Ce qui m'est arrivé après, ce que mon ex femme a tenté de faire, je le lis à cette lumière. Elle n'aurait pas essayé avec un homme qu'elle aurait craint.
Indirectement, mieux vaut tard que jamais, cette épreuve m'a endurci. Enfin, un tant soit peu. Mais je me sais encore fragile. Il y a des coins où je n'irais pas traîner, des situations auxquelles je ne m'exposerais pas.
Reste qu'il subsiste, disais-je, un écart entre ce que j'aurais voulu être et ce que je suis. Alors je me demande si cet écart est dû à une certaine "injustice" de la vie, ou simplement, si nous n'avons pas les yeux plus gros que le ventre ? Car oui, nous nous imaginons en ceci, en cela, mais avons-nous réellement les capacités pour être ce personnage fantasmé, cette construction de nous-mêmes ? Moi je me voyais en musicien, et pour l'instant, on est loin du compte. La plupart des gens que je connais, que je côtoie dans ce milieu, jouent. Pas moi. Je reste dans mon coin. Certes, ça traduit plusieurs choses, mais quelle est l'importance réelle de ces choses ? Je veux dire qu'il y a des facteurs qui jouent, le fait que j'ai commencé sur le tard, le fait que je n'ai pas un niveau technique suffisant sans doute, manque d'expérience, etc. Mais il y a aussi ce que me faisait remarquer ma compagne : je ne veux pas de la place standard, j'ai mes idées bien arrêtées sur les choses. Si je me contentais de jouer du blues, du jazz, du rock, ce que font les autres, peut-être aurais-je trouver à me caser. Au lieu de quoi, je ne m'intéresse qu'à des musique qui ne sont connues que de très peu de musiciens, et encore moins jouées. Ce n'est pas du commercial, je suis hors créneau, en quelque sorte.
Il y a un décalage entre ce que nous faisons, et ce que nous rêvions de faire.
Il y a un décalage aussi entre ce que nous pensons, et ce que nous disons en réalité. Comme si nous étions incapables de dire clairement notre pensée. Manque d'affirmation de soi ?
Décalage encore, entre notre aspect et ce que nous ressentons à l'intérieur. Quand je me vois dans une glace, je me dis merde, c'est moi, ça ? Je ne me reconnais pas en celui que je vois, j'ai du mal à assumer. J'aimerais être grand, beau gosse, faire craquer les filles. Et je me trouve au contraire petit, maigrichon, avec un air de fatigué, de mec bizarre. Enfin, j'ai du mal à m'apprivoiser, à me dire que oui, c'est moi.
Décalage entre ce que la vie nous offre et ce que nous en attendions. Attentes pas correctes, ou incapacité à atteindre le but ? Vision irréaliste des choses, ou manque de volonté, de combativité ?
Enfin, voilà les questions que je me pose, et qui, une fois de plus, n'ont pas de réponse.
Sur ce, je ne vous dérange pas plus. A vous Paris, je rends l'antenne.
Ubik.
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